"Le voyage pour moi ce n'est pas arriver, c'est partir. C'est la saveur de la journée qui s'ouvre, c'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose,c'est la curiosité de confronter ses rêves avec le Monde, c'est demain, éternellement demain. Je pars..." Roland Dorgelès

mercredi 27 octobre 2010

Etats d'âme.... à 3 semaines!

Il y a peu de temps, je vous livrai mes états d'âme à trois mois... et déjà l'attente se compte en jours :)

Ces dernières semaines n'ont pas été de tout repos du fait de l'approche du déménagement de samedi. Peu de temps pour penser au départ, au voyage, à l'expérience qui s'annonce. Trop de temps consacré à penser logistique et administratif!
Je n'arrive pas à imaginer quel sera mon ressenti lors de la remise des clés de mon appartement, dans lequel je n'aurai vécu qu'un an et demi mais que j'ai beaucoup investi. Cela signera aussi définitivement mon statut de nomade, entre fragilité et liberté, mettant en avant le paradoxe de l'indépendance dans la dépendance. Car malgré tout, en France, ne pas avoir de toit relève d'une situation risquée, même si elle n'est pas subie, et place l'homme dans un rapport de dépendance vis-à-vis de l'Autre, qu'il soit famille, ami ou société. Quel sentiment m'envahira alors? Sensation de liberté absolue ou anxiété face à ma nudité? Réponse... au prochain état d'âme!

Heureusement, je vois bientôt le bout de et je vais enfin pouvoir consacrer mon esprit à rêver à l'année qui m'attend, aux changements vitaux qui s'annoncent et aux au-revoirs qui approchent. Quitter chacun de la plus belle des manière, se dire les choses avant de seulement se les écrire, renforcer les liens pour ne pas que les kilomètres ne les distendent.

Il est parfois délicat d'assumer sa décision de "partir" et donc par la même, de "quitter" ceux que l'on aime. Être confronter à la tristesse des amis, à leurs interrogations et leurs doutes, remet à chaque fois en question son propre cheminement et son intuition.

Une première soirée d'adieu a été organisé avec mes chers collègues vendredi soir. J'ai pu encore une fois mesurer la chance que j'ai eu de pouvoir partager autant avec des personnes dans le cadre de mon travail... Leur générosité me permettra de prolonger de quelques semaines mon séjour ou d'améliorer ponctuellement mon quotidien :) MERCI à eux!

Au final, semaine décisive donc, avant le repos de la guerrière voyageuse ! 

dimanche 17 octobre 2010

Voyages intérieurs durant ma longue évasion

Comme ceux qui me connaissent le savent, j'adore les livres et la lecture est un de mes passe-temps favori. Me plonger dans la vie d'un autre, m'attacher au personnage, voyager à travers son histoire, ouvrir mes yeux sur son paysage, imaginer son avenir et lire son passé... tout cela me comble et me permet de changer d'univers un instant.

En voyage, j'aime par dessus tout lire un roman dont l'histoire se déroule dans le pays où je suis, et en ce qui concerne l'Inde, je n'ai que l'embarras du choix : des centaines de livres ont pour toile de fond ce pays fascinant! Je trouve ainsi les phrases qui me manquent parfois pour décrire une ambiance ou une odeur et pour une amoureuse des mots comme moi, c'est un vrai plaisir de trouver celui qui est exactement en accord avec mon ressenti.

J'ai donc choisi ma bibliothèque itinérante avec beaucoup de soins, la peur de manquer l'emportant sur le poids que cela occasionnera! Pourtant, l'échange de livres entre voyageurs ou en guest-house (prendre un livre qu'on remplace par un des siens), ou les lieux vendant des livres en français existent mais souvent ce sont les mêmes titres qui reviennent sans cesse et on en a donc bien vite fait le tour!

En France, les librairies d'occasion sont mon fief favori, elles me permettent en effet de ne pas entamer mon budget ou de trouver de vieux livres non réédités.


 Voici donc les titres qui constitueront  
ma bibliothèque de voyage :
  • Le seigneur de Bombay, de Chandra Vikram
  • Parias, de Pascal Bruckner
  • Flash ou le grand voyage, de Charles Duchaussois
  • Le Dieu des petites rien, de Arundhati Roy 
  • La chambre des parfums, de Inderjit Badhwar
  • Cette nuit la liberté, de Dominique Lapierre
  • Le sang du monde, de Catherine Clément
  • Sur le bord de la rivière Piedra..., de Paul Coelho
  • L'homme qui voulait être heureux, de Laurent Gounelle
  • Se libérer du connu, de Krishnamurti
  • La thérapie du bonheur, de Etienne Jalenques
  • Quitter le monde, de Douglas Kennedy





 
Je suis preneuse de tout titre que vous connaissez, que vous avez aimé et que vous me conseillez!


jeudi 14 octobre 2010

Compensation carbone : une action de solidarité climatique

Comme je vous l'avais indiqué dans mon billet concernant le tourisme responsable, je vais m'étendre plus longuement sur la compensation des émissions de CO2 induite par mes déplacements en avion.

Bien que privilégiant les véhicules en commun, il va de soi que sur certains trajets, l'avion reste indispensable. Et pourtant, la pollution engendrée par ce mode de transport est grande et nocive à notre fragile planète.

Afin de limiter cet impact sur l'environnement, ou du moins de le compenser par une action solidaire, il est possible de calculer à combien d'euros correspondent les gaz émis et de les reverser sous forme de dons à l'organisme choisi.

Après de longues recherches, j'ai choisi de faire confiance à C02 Solidaire, une action de solidarité climatique, qui propose, après avoir calculé le montant de sa compensation, d'aider à financer un projet de développement dans les pays du sud mis en oeuvre par l'ONG GERES, poursuivant des objectifs sociaux (l'amélioration des conditions de vie des populations), économiques (le développement de l'économie locale) et environnementaux (la préservation et la valorisation des ressources naturelles, la préservation de la planète par la réduction des gaz à effets de serre).


Actuellement, il est possible de soutenir 4 pays à travers 4 projets différents :

     
C'est ce dernier projet que j'ai choisi de soutenir, en référence à mon amour pour ce pays que je souhaite voir évoluer dans le bon sens. Vous pouvez consulter la fiche de présentation du projet, qui en résume les objectifs, les enjeux et les bénéficiaires, ICI.
 
Voici comment se décompose le montant de ma compensation :



Ce voyage sera donc compensé carbone et vécu comme le moins impactant possible sur l'environnement :)


ERRATUM  : J'avais dans un premier temps intitulé ce message "Neutralité Carbone", utilisant à mauvais escient ce terme comme un synonyme de "Compensation Carbone". Or, suite à l'intervention sur ce blog de Mr Renaud Bettin, chargé du programme de compensation carbone de C02 solidaire, et à la lecture de deux de ses interventions à ce propos sur Terra Economica et Enviro2b, je rectifie aujourd'hui mon propos. En effet, il ne s'agissait pas de dire que mon impact était nul, mais bien que je le compensais. Cependant, "La neutralité carbone traduit une impunité climatique. Or, celle-ci ne saurait exister sur une planète où nous, au Nord, sommes les premiers responsables de la situation actuelle. Elle constitue un privilège pour les pays industrialisés en laissant entendre sans équivoque que tout impact sur le climat peut être annulé par la voie de la compensation". Ce n'est évidemment pas du tout ce que j'ai voulu exprimé, et je m'en excuse.

mardi 12 octobre 2010

Etats d'âme... à 5 semaines!

A 38 jours du départ et pourtant... j'ai toujours du mal à prendre conscience que le rêve est en passe de se réaliser, que bientôt le Monde sera ma maison et l'Ailleurs mon horizon!

Les démarches ont pourtant bien avancé : check-up médical, formalités administratives, demande de visa, ...
Mon appartement ressemble à une maison de cartons, il y en a du sol au plafond, vides, en cours de remplissage ou bien prêts à être déménagé! J'ai fait un tri drastique parmi mes affaires : mettre sa vie en cartons n'est pas si facile! Ça nécessite de faire le tri entre l'essentiel et le superflu, entre le vital et le luxe. Pour une grande conservatrice comme moi, c'est parfois un vrai déchirement! Ça permet aussi de faire le tri dans son esprit, de n'en conserver que le coeur, ce qui nous constitue, en se débarrassant de ce qui le parasite et l'encombre! Bref, un tri difficile mais utile, pour un déménagement le 30 octobre.

J'assiste ou vais assister aux départs successifs de mes amis et connaissances qui partent tous avant moi, en Asie ou autour du monde, pour un mois ou un an. Le temps peut-être de me rendre compte qu'à mon tour je vais vivre les joies et appréhensions du grand jour du décollage du sol français!

Je suis contente de commencer mon voyage par le sud de l'Inde, où je suis allée il y a deux ans. Mes premières étapes seront donc connues et c'est à la fois rassurant et excitant de retourner dans les mêmes lieux, retrouver les odeurs et les ambiances que j'avais tant aimé à cette époque. De beaux souvenirs me reviendront alors en mémoire et qui sait, peut-être vais-je même revoir les deux jeunes indiens qui nous avaient accompagné durant une semaine (cf. le précédent blog! Ils travaillaient dans un restaurant toujours en activité à l'heure actuelle.

J'ai quelques amis à éventuellement retrouver sur ma route : Audrey (nous nous retrouverons peut-être aux alentours de Gokarna et prendrons notre vol Kolkata/Bangkok ensemble en avril), Laurence (elle descendra du Népal pendant que je remontrai, une étape en cours de route à envisager?), Thomas (il rayonnera en Asie du sud-est de Bangkok, un verre à boire ensemble à cette occasion?)...
En cas de coup de blues, je ne serai donc pas seule, et réciproquement! Une chance d'avoir des amis globe-trotteurs!

Les dates des soirées de "fétation" de départ sont toutes arrêtées :
- le 22 octobre avec mes collègues
- le 23 octobre avec mes amis dijonnais, pour le départ d'Audrey qui décolle, elle, le 27 octobre
- le 5 novembre avec les 3 amies, qui m'ont accompagné en Inde la première fois
- le 6 novembre avec les collègues qui sont devenues mes amies
- la semaine précédent mon départ, avec les dijonnais, histoire de partir sur les chapeaux de roues!

Pour résumer, encore beaucoup de boulot et de stress pour les trois semaines à venir, entrecoupés de deux soirée en guise de sas de décompression, suivies de deux semaines de détente pour partir dans de bonnes conditions, l'esprit serein et le coeur en fête!

mardi 5 octobre 2010

Ecolo/EthnoVoyage : Vers un tourisme plus durable

Je n'ai encore pas parlé de ma fibre écologique et de ma volonté d'être une voyageuse adepte d'un tourisme responsable. Je passe ici sur le débat bonne conscience/engagement, chacun y voit ce qu'il souhaite en conclure, le fait est que je préfère limiter mon impact par bonne conscience que ne pas le faire du tout!

"Le tourisme responsable est un tourisme qui participe au développement des populations et des territoires d’accueils au Nord comme au Sud tout en contribuant aux enjeux du XXIe siècle : lutte contre les changements climatiques, protection de la biodiversité et des milieux fragiles et lutte contre les atteintes aux droits humains. C’est appliquer les principes du développement durable au tourisme !" (source : Voyages pour la planète
C'est un tourisme basé sur la notion de respect des populations locales et du milieu naturel. 
En effet, forcée de reconnaître que  le fait de voyager a des impacts sur le monde et pour notre planète : écologique (émission de gaz à effet de serres, production de déchets...) et culturel essentiellement.

Ainsi, j'essaie dans la mesure de possible de limiter ces impacts par divers moyens simples et économique, au même titre qu'au quotidien, en France, je suis des règles simples et naturelles comme le tri des déchets, l'absence de pub dans ma boite aux lettres, l'achat de produits biologiques et/ou équitables, la limitation de ma consommation d'eau, d'électricité et de gaz.... Ce sont des mesures qui semblent couler de source pour la plupart mais qui, si chacun les respectait, rendraient le monde plus juste et plus durable.

Voici les quelques engagements que je tends à respecter durant mes voyages et pendant celui-ci en particulier

  • Pour respecter les populations locales et leur culture 
- Se documenter sur la culture, l’histoire, les croyances, les us et coutumes du pays visité avant de s'y rendre ainsi que sur les lieux privilégiant un tourisme respectueux des populations et de la nature.
- Garder une tenue, un langage et un savoir-être adapté et respectueux des habitants (ne pas arriver en "terrain conquis"......) notamment dans les lieux de culte ou lorsque l'on est invité chez quelqu'un.
- Apprendre quelques mots de la langue locale pour montrer mon intérêt pour la culture, et me permettre de davantage me fondre dans le paysage (faire ses courses au marché du village en demandant le prix en hindi évite également de se faire plumer de quelques roupies supplémentaires!) C'est très apprécié par les habitants qui en sont souvent fiers. 
- Ne pas encourager la mendicité des enfants en donnant de l'argent, des friandises ou même des stylos, qu'ils s'empressent alors de revendre. Cela à de nombreuses conséquences désastreuses : problèmes dentaires, déscolarisation (un enfant peut parfois gagner plus d'argent en mendiant que ses parents en travaillant), toxicomanie (l'argent sert parfois à acheter du cannabis ou de la colle, comme c'est le cas à Katmandou par exemple - voir les articles écrits sur ce sujet dans mon blog précédent)... Par contre, les dons de fournitures scolaires, de vêtements ou de médicaments étant toujours très appréciés des associations locales, j'ai prévu un petit stock de matériels que je distribuerai à bon escient.
- En cas de pourboires, comme c'est parfois la coutume, ils doivent être en rapport avec le coût de la vie locale, sous peine d'en déstabiliser l'économie.
- Privilégier les prestations individuelles, adopter la nourriture locale ou participer à des actions de tourisme solidaire afin de faire directement profiter les populations de l’argent du tourisme.

  • Pour limiter mon impact sur l'environnement
- Limiter ma production de déchets, notamment de bouteilles en plastique en utilisant des pastilles purifiants l'eau ou en filtrant l'eau du robinet.
- Utiliser un maximum de produits biologiques et/ou biodégradables (savon, shampooing, lessive...).
- Conserver mes déchets avec moi tant que je ne trouve pas de poubelles ou jusqu'aux grandes villes qui bénéficient d'un système de ramassage des déchets. En ce qui concerne les déchets qui nécessitent un traitement spécial (piles...), les ramener en France pour qu'ils y soient recyclés et utiliser des piles rechargeables.
- Limiter ma consommation d'eau et d'électricité en utilisant par exemple des produits fonctionnant grâce à l'énergie solaire ou dynamique (lampe de poche, chargeurs...).
- Emprunter les transports en commun et utiliser mes jambes pour les plus courtes distances.
- Compenser la production de gaz à effets de serre engendrée par mes trajets en avion (un autre article plus détaillé précisera ce point dans les semaines à venir).
- Privilégier les hébergements écologiques, s'ils sont à portée de ma bourse.

PS : Le site voyages pour la planète est très complet, tant que le plan théorique que pratique. Vous y trouverez d'autres conseils pour voyager responsable ainsi que des lieux favorisant le tourisme solidaire, équitable ou encore écologique, dans tous les domaines et pour tous les budgets. 


J'ai donc fais quelques recherches afin de trouver, au fil de mon parcours, des lieux d'hébergements écologiques et/ou solidaires ou des activités dont les bénéfices reviennent directement aux populations. Ce sont souvent des moments de grand partage, riches d'échanges, et permettant d'être au plus proche de la vie locale, hors des sentiers parfois battus.

Voici une liste de quelques idées, pays par pays et en accord avec mon budget serré, vouée à s'enrichir au fil de mes trouvailles :


  • En Inde
- Loger à Swagatam, basée près de Kollam au Kérala, lieu d'hébergement construit dans le respect de la nature, proposant de nombreuses activités (yoga, cure ayurvédique, randonnées, cours de cuisine...) qui valorisent la culture kéralaise, son mode de vie et son artisanat local. Je m'y rendrai si j'ai pu réaliser quelques économies sur le reste de mon parcours, car le prix de la nuit (20E), bien que modeste pour nos standards occidentaux, reste bien plus élevé que mon budget journalier. Cependant, l'expérience me tente beaucoup et j'espère pouvoir y passer quelques jours. 

  • En Thailande

  • Au Laos
Se procurer le guide gratuit du tourisme durable, disponible dans tous les endroits touristique ou sur le site Stay another day. Il recense de nombreux projets concernant la culture ou l'environnement, dans l'ensemble du pays.
Passer un peu de temps au village de Muang Sing, et partir à la rencontre des ethnies minoritaires, en solo (en se basant à l'Adima GH par exemple) ou grâce aux treks de 1 à 3 jours organisés par l'Office de Tourisme
- Loger au Kingfisher ecolodge, hébergement écologique fonctionnant à l'énergie solaire, situé à Ban Khiet Ngong, dans la province de Champassak. Cet écolodge tenu par un couple italo-laotien comprend des chambres à partir de 13,50E la nuit et s'est associé aux communautés locales pour proposer des activités dans les villages alentours.
- Loger au Rivertime Ecolodge, situé à 29km de Vientiane, hébergement écologique construit en matériaux locaux, qui propose des chambres à partir de 6,50E la nuit (en dortoir de 3) et diverses activités de randonnées ou de massages par exemple.
S'offrir un massage réalisé par les bénévoles de la Croix-Rouge à Luang Prabang, dont les fonds servent à nourrir les patients et organiser un soutien médical au sein des villages reculés. 

  • Au Cambodge
- Se procurer le même guide du tourisme durable, également édité pour le Cambodge
- Loger au Bout du Monde de Kep, hébergement écologique et respectueux de l'architecture khmère, de 15 à 80$ la nuit.
- Manger dans les restaurants-écoles ou dans ceux entretenant un partenariat avec une association, nombreux à Phnom Penh et Siem Reap.
- Acheter dans les boutiques venant en aide aux plus démunis, à Phnom Penh ou Siem Riep.
- Se faire masser par des personnes aveugles à Siemp Riep et soutenir ainsi leur formation.

samedi 2 octobre 2010

Carte de roots!

Voici en exclusivité les cartes de visite que je me suis faite faire, à glisser dans toutes les mains, avant, pendant et après le voyage!


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